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Une jeune fille porte un sac de produits à vendre dans les montagnes à l'extérieur de Port-au-Prince, en Ha?ti.
Le travail des enfants comprend les travaux que les enfants sont trop jeunes pour effectuer et/ou les travaux qui, de par leur nature ou leurs circonstances, sont susceptibles de nuire à leur santé, sécurité ou moralité.
Photo :ONU/MINUSTAH/Logan Abassi

Respectons nos engagements : mettons fin au travail des enfants !

La Journée de cette année sera axée sur la célébration du 25e anniversaire de l'adoption de la . C'est l'occasion de rappeler à toutes les parties prenantes qu’il est impératif d'améliorer sa mise en ?uvre, ainsi que celle de la Convention n° 138 concernant l'?ge minimum d'admission à l'emploi ou au travail (1973).

Malgré les progrès significatifs qui ont été réalisés au fil du temps dans la réduction du travail des enfants, les tendances mondiales se sont inversées ces dernières années, mettant en lumière l’urgence d'accélérer les actions visant à son éradication une fois pour toute et sous toutes ses formes.

Avec l’adoption de la cible 8.7 des objectifs de développement durable, la communauté internationale s’est donc engagée à éliminer le travail des enfants sous toutes ses formes d’ici 2025.

Il est maintenant temps de faire de l’élimination du travail des enfants une réalité !

En cette Journée mondiale contre le travail des enfants, le 12 juin 2024, nous appelons donc à :

  • la mise en ?uvre effective de la Convention n° 182 de l'OIT sur les pires formes de travail des enfants ;
  • une action nationale, régionale et internationale redynamisée pour mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes, à travers notamment la mise en oeuvre de politiques nationales et en s’attaquant aux causes profondes de cet enjeu, comme le préconise l’ ;
  • la ratification universelle de la convention n° 138 de l'OIT sur l'?ge minimum, qui, associée à la ratification universelle de la convention n° 182 de l'OIT sur les pires formes de travail des enfants en 2020, offrirait à tous les enfants une protection juridique contre toutes les formes de travail des enfants ;
  • la mise en ?uvre effective de l'appel à l'action de Durban en faveur de l'élimination du travail des enfants.

#EndChildLabour

Daniel Berruezo sait mieux que personne ce qu’est le travail des enfants.  Il a en effet travaillé dès l’?ge de 7 ans au sein du secteur du tabac en Argentine, dans la province de Salta. Désormais, il participe aux efforts menés au niveau régional afin d’éliminer le travail des enfants, gr?ce à la mission qu’il mène au ministère du Travail de Salta.

 

La prévalence du travail des enfants dans le monde

Depuis l'année 2000, le monde a fait des progrès constants dans la réduction du travail des enfants. Mais ces dernières années, les conflits, les crises et la pandémie de VIH/sida ont plongé davantage de familles dans la pauvreté - et contraint des millions d'enfants supplémentaires à travailler. La croissance économique n'a pas été suffisante, et encore moins inclusive, pour alléger la pression exercée sur un trop grand nombre de familles et de communautés pour qu'elles recourent au travail des enfants. Aujourd'hui, 160 millions d'enfants travaillent toujours. Cela représente près d'un enfant sur dix dans le monde.

L'Afrique se classe au premier rang parmi les régions, tant pour le pourcentage d'enfants astreints au travail — un cinquième — que pour le nombre absolu d'enfants astreints au travail — 72 millions. L'Asie et le Pacifique se classent au deuxième rang pour ces deux mesures — 7 % de tous les enfants et 62 millions en termes absolus travaillent dans cette région.

Les régions de l'Afrique et de l'Asie et du Pacifique recensent ensemble près de neuf enfants sur dix qui travaillent dans le monde. La population restante d'enfants qui travaillent est répartie entre les Amériques (11 millions), l'Europe et l'Asie centrale (6 millions) et les ?tats arabes (1 million). En termes d'incidence, 5 % des enfants sont astreints au travail dans les Amériques, 4 % en Europe et en Asie centrale et 3 % dans les ?tats arabes.

Alors que le pourcentage d'enfants qui travaillent est le plus élevé dans les pays à faible revenu, leur nombre est en fait plus élevé dans les pays à revenu intermédiaire. 9 % de tous les enfants des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et 7 % de tous les enfants des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure sont astreints au travail des enfants. Les statistiques sur le nombre absolu d'enfants astreints au travail des enfants dans chaque groupe de revenu national indiquent que 84 millions d'enfants astreints au travail, soit 56 % de tous les enfants astreints au travail, vivent en fait dans des pays à revenu intermédiaire et que 2 millions supplémentaires vivent dans pays à revenu élevé.

 

Le saviez-vous ?

  • Début 2020, 1 enfant sur 10 ?gé de 5 ans et plus était impliqué dans le travail des enfants dans le monde, ce qui équivaut à environ 160 millions d'enfants, soit 63 millions de filles et 97 millions de gar?ons.
  • ? l'échelle mondiale, des progrès significatifs ont été réalisés dans la réduction du travail des enfants au cours des deux dernières décennies (OIT et UNICEF 2021). Le nombre d'enfants astreints au travail des enfants a diminué de 85,5 millions entre 2000 et 2020, passant de 16 % à 9,6 %.
  • Seuls 26,4 % des enfants dans le monde re?oivent des prestations en espèces de la protection sociale.
  • Au niveau mondial, les dépenses nationales de protection sociale pour les enfants ne représentent que 1,1 % du PIB. En Afrique, la région qui compte la plus grande proportion d'enfants dans la population, la plus forte prévalence du travail des enfants et le plus grand besoin de protection sociale, l'équivalent de 0,4 % du PIB est consacré à la protection sociale des enfants.
  • On estime que sans stratégies d'atténuation, le nombre d'enfants astreints au travail des enfants pourrait augmenter de 8,9 millions d'ici la fin de 2022, en raison d'une pauvreté et d'une vulnérabilité accrues.

Source : 

Jacques, de retour à l'école !

Jacques, 9 ans et d’origine burkinabé, avait à peine fini la classe de CP2 lorsqu’il a d? arrêter l’école pour aider sa famille à travailler dans les champs, ceux-ci n’ayant pas les moyens financiers pour recruter des agriculteurs après avoir fui la crise du sahel touchant leur pays pour s’installer, comme d’autres, en C?te d'Ivoire. Il fait maintenant partie des élèves de la classe passerelle de l’école primaire publique de Notadouo, qui, gr?ce au financement de l’UNICEF, offre une formation aux enfants qui n’ont jamais eu la chance d’être scolarisés ou qui ont été déscolarisés.

 

Children raise their hands in a classroom

Chaque enfant a droit à la santé, à l'éducation et à la protection, et chaque société a intérêt à élargir les opportunités des enfants dans la vie. Pourtant, dans le monde entier, des millions d'enfants se voient refuser une chance équitable sans autre raison que le pays, le sexe ou les circonstances dans lesquelles ils sont nés.

En savoir plus sur cette question

Pour célébrer la Journée mondiale contre le travail des enfants, qui a lieu tous les 12 juin, , s'interroge sur ce qu'il faut faire de plus pour protéger les 160 millions d'enfants qui travaillent dans le monde, souvent dans des conditions dangereuses. Le web mag se penche sur le r?le essentiel que joue la protection sociale pour les travailleurs et leurs familles à travers le monde. 

Portrait d'une femme souriante servant de lien vers la page des célébrations des Nations Unies

Chaque journée internationale représente une occasion d’informer le public sur des thèmes liés à des enjeux majeurs comme les droits fondamentaux, le développement durable ou la santé. Ces journées permettent au système des Nations Unies, aux pouvoir publics et à la société civile d’organiser des activités de sensibilisation et de mobiliser des ressources.